Alors que Marie-Jeanne Jobourg ignore toujours tout ce qui se trame autour d’elle, la famille Jobourg fait l’objet de tensions de plus en plus fortes. Suite à une dispute avec son père, Genevieve quite la maison une nuit pour aller dormir chez son amant Gilbet Saint-Rémon...quant à Benoit, l’un des trois fils Jobourg, il se tire en Angleterre avec une danseuse de cabaret. Pendant ce temps, Maximilien continue de cacher et de voir sa fille, Valérie au nez et à la barbe de Marie-Jeanne, qui, comme les cocus sera la dernière à ne pas savoir ce qui se passe dans son dos. Georges Peige, le gendre, banquier de son état, qui a fini par connaître le fin mot de l’histoire exerce une sorte de chantage sur son beau-père et l’oblige à tout remettre à plat son portefeuille d’actions, ce qui provoque le courroux du notaire des Jobourg qui pense que c’est du grand n’importe quoi. Didier, l’ainé des trois frères reste stoïque devant tous ces événements...et en attendant de réaliser son rêve, c’est à dire de prendre la mer, il se promène dans la ville et parfois en compagnie d’Elisabeth, la fille ainée des Durban, dont il n’est pas amoureux..ce dont doute Marie-Jeanne qui, en rentrant de ses courses, rencontre par hasard le couple marchant bras dessus bras dessous. MJ, qui est contre cette union se dépêche d’aller averti Jenny Durban, qui, elle, est plus cool et ne semble pas se formaliser..
mon avis : j’ai atteint un rythme de croisière qui me permet d’envisager une fin de lecture plus tôt que prévu..comme je l’écrivais précédemment, et je le confirme ici, le roman se laisse lire gentiment et le style un peu précieux de Guy Mazeline n’est pas déplaisant..ce n'est pas barbant et je ne connais pas d'auteurs français contemporains qui seraient capables d'en faire autant...
![094[amolenuvolette.it]1900 1910 seeberger photographes le havre, paquebot dans le port steamer in the port .jpg](http://doelan.blogspirit.com/media/00/02/2592385913.jpg)
Le narrateur, Ferdinand, raconte son enfance de fils de petits commerçants parisiens au début des années 1900. Le magasin ne fonctionne pas bien, son père est violent. Le petit Ferdinand est une petite crapule..Intelligent mais paresseux, il provoque le désarroi de ses parents qui ne savent qu’en faire...après l’école, on essaie de le placer ici ou là mais son insouciance et pas mal de malchances vont le conduire d’échecs en échecs..on l’envoie alors dans une école anglaise dont il revient sans connaître un mot d’anglais..et puis alors, on lui trouve un boulot chez un inventeur un peu fantasque répondant au nom de Courtial des Pereires..et il y trouve un peu de stabilité..avant que cela se termine a volo, comme il se doit, car rien ne fonctionne dans ce récit, tout se meurt à petit feu, tout se meurt à crédit..
Je me suis procuré ce livre juste après avoir lu Cendrillon que je range au panthéon des romans français contemporains..Si le moral des ménages n’a pas la même ambition que son successeur, on y retrouve à peu la même verve, la même violence dans la description de la société française. Manuel Carsen, le narrateur qui est devenu un chanteur médiocre, revient sur son enfance et n’a pas de mots assez forts pour dénoncer le mode de vie de ses parents et en particulier son père, un giscardien complexé, à qui il reproche de faire le jeu des puissants tout en restant un minable représentant en photocopieurs. La classe moyenne en prend pour son grade et cette charge dure les trois quarts du roman (et dans la forme, m’a rappelé un peu extinction de Thomas Bernhard) et puis alors que cela devient un peu longuet (même si émaillées de quelques scènes assez poilantes à propos de la libido naissante de Manuel dont le désir à la vue du corps d’une fille pas si belle qu’il l’avait imaginé s’éloignait comme les loupiotes d’une chalutier partant vers la haute mer), le propos se retourne dans la dernière partie lorsque le narrateur devient une narratrice en la personne de la fille de Manuel qui considère avec un profond mépris la triste vie de son “artiste’ de père à qui elle préfère la vie honorable de ses grands-parents.
présentation de l’éditeur : Histoires sans chute, amorces de récits, nouvelles tronquées, expériences vécues et inventées, impressions et réflexions, ce livre rassemble, tel un carnet de voyage métaphysique et charnel, quelques facettes de la route américaine : chambres de motel, stations-service, resto-routes, parkings, centres commerciaux, etc. C'est là, dans cette banlieue illimitée, dévastée par la misère culturelle et la barbarie marchande, que l'auteur traque le presque-rien de nos existences standardisées, non sans y découvrir encore des possibilités de rencontres inopportunes, d'errances libératrices, de réveils enchanteurs. 
Il reste encore huit romans en course mais je vais quand même me risquer au pronostic.
Je découvre cet auteur (né à Nancy, encore un..comment qu’une ville aussi moyenne peut sortir autant d’écrivains) qui a quelques romans derrière lui, une solide réputation et une tronche d’acteur.
Une enquête pour disparition menée par deux détectives privées lesbiennes sert de prétexte à une succession de portraits très fins de gens plus ou moins normaux ayant côtoyés la disparue, une adolescente prénommée Valentine. Un peu trash (comme il se doit avec Despentes) mais une vraie énergie se dégage de ce roman. Le procédé m’a rappelé un peu celui utilisé par André Gide dans les faux monnayeurs...le récit met en scène des personnages qui rentrent et qui sortent pour ne plus réapparaître ou très peu. Et à chaque fois, c’est l’occasion d’un roman dans le roman, d’une tranche de vie; ce qui au final nous donne un roman varié et reflétant à sa façon les différentes strates de la société française des années 2010.